Ensemble Montréal propose un plan d’aide pour les commerçants affectés par la crise du coronavirus
Montréal, le 8 avril 2020 – Devant ce qui s’annonce comme une période extrêmement difficile pour les commerçants montréalais, les élus d’Ensemble Montréal proposent une série de mesures que la Ville pourrait prendre afin de diminuer l’impact financier de la COVID-19 sur le commerce de détail.
« Comme on le sait, la totalité des commerces non essentiels ont dû fermer leurs portes à partir du 25 mars, et devront rester fermés au moins jusqu’au début mai. La plupart d’entre eux n’ont pas les reins assez solides pour soutenir une fermeture aussi prolongée. Nous devons faire tout ce qui est possible pour amoindrir le choc provoqué par la crise du coronavirus sur le secteur commercial », a déclaré M. Aref Salem, conseiller de la Ville du district de Norman McLaren et porte-parole de l’Opposition officielle en matière de développement économique.
Montréal ne dispose pas des mêmes moyens financiers que les gouvernements fédéral et provincial, qui ont investi des sommes colossales pour aider les entreprises. Mais la Ville peut prendre certaines initiatives. D’ailleurs, l’administration a déjà adopté des mesures économiques exceptionnelles pour les entreprises, comme le report de la date du 2e versement du compte de taxes. « Bien entendu, nous saluons l’ensemble des mesures prises par la Ville pour soulager les entreprises. Mais nous croyons qu’il faut une aide spécifique pour le secteur commercial », a précisé M. Salem.
Dans une motion qui sera débattue lors du conseil municipal du 20 avril prochain, Ensemble Montréal propose la mise en place d’un plan d’aide économique s’adressant aux commerçants montréalais et qui comprend les mesures suivantes :
- La réforme du Programme d’aide financière aux établissements situés dans un secteur affecté par des travaux majeurs pour l’étendre à l’ensemble des commerces de l’agglomération de Montréal affectés par la crise du COVID-19, selon leurs pertes de revenus mensuelles;
- La prolongation d’un an de toutes les dates limites des rénovations admissibles au programme PRAM-Commerce;
- L’annulation par l’ensemble des arrondissements des coûts des permis pour les commerces (terrasse, occupation, enseigne, stationnement, etc.) pour 2020 et 2021;
- Le paiement des cotisations aux Sociétés de développement commercial (SDC) assumé entièrement par la Ville de Montréal, incluant une rétroaction pour les cotisations déjà payées;
- Une campagne publicitaire massive de relance commerciale post-crise pour valoriser achat local.
Le programme d’Ensemble Montréal propose également la mise en place d’un service de livraison pour les commerces locaux. Toutefois, l’administration a annoncé il y a deux jours un service de livraison urbaine pour les commerces situés sur le territoire des SDC. « C’est un bon début, souligne M. Salem, mais il faut voir si on ne pourrait pas étendre un tel service à tous les commerces de Montréal. »
Dans un récent sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, un entrepreneur sur trois a affirmé qu’il ne survivra pas un mois à la forte baisse de ses revenus dans les conditions actuelles sans aide supplémentaire.
« Je ne suis pas prêt à voir disparaître le tiers de nos commerçants; c’est impensable. Chaque geste que la Ville peut poser à leur endroit va leur redonner de l’espoir. Et nous en avons les moyens: il y a beaucoup d’argent qui dort dans les programmes municipaux. Ainsi, les 25 M$ alloués au Programme d’aide financière aux commerces affectés par des travaux majeurs, dont seulement 1,2 M$ avaient été distribués au 27 novembre 2019, seraient les bienvenus pour compenser les pertes de certains petits commerçants durant la période de confinement », a conclu M. Salem.