Fermeture de Camillien-Houde à la circulation de transit – Un projet pilote conçu dans le seul but de soutenir l’idéologie anti-voitures de Projet Montréal
Montréal, le 2 mai 2018 – Le chef de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, M. Lionel Perez, et le porte-parole en matière d’urbanisme et des grands parcs, M. Francesco Miele, ont réagi aujourd’hui au projet pilote de fermeture de la voie Camillien-Houde à la circulation automobile de transit rendu public vendredi par l’administration Plante.
D’entrée de jeu, en se concentrant uniquement sur la fermeture de Remembrance/Camillien-Houde à la circulation automobile, le projet pilote témoigne d’un manque flagrant de vision. D’ailleurs, en février dernier, l’organisme Les Amis de la Montagne avait réagi au projet de fermeture en recommandant que « le réaménagement de la traversée doit découler d’une stratégie et d’un plan d’action pour le territoire dans son ensemble. »
« Or, le projet pilote de l’administration Plante ne fait pas partie d’une vision globale qui aurait dû tenir compte des différentes voies d’accès à la montagne et du réseau routier autour du mont Royal. On balaie sous le tapis l’enjeu des 12 000 voitures qui devront passer par un autre chemin pour se rendre à destination, engorgeant les voies de contournement que sont l’avenue des Pins, l’avenue du Docteur-Penfield, le chemin de la Côte-Sainte-Catherine et le boulevard du Mont-Royal », a déclaré M. Perez.
Rappelons que la présente situation découle d’un accident qui a entraîné la mort du jeune cycliste Clément Ouimet en octobre 2017. Il aurait été relativement facile de sécuriser davantage la voie pour les cyclistes avec des mesures comme la réduction de la vitesse ou l’ajout de bollards et de murets de ciment afin de prévenir les tragédies impliquant vélos et voitures. Or, le projet pilote n’adresse aucunement l’enjeu de sécurité des cyclistes et la cohabitation avec les voitures sur les tronçons de Camillien-Houde et Remembrance, où celles-ci sont encore permises.
« La raison invoquée pour bloquer la circulation de transit sur le mont Royal est maintenant une volonté de transformer une ʺautorouteʺ en ʺchemin de parcʺ, ce qui est faux dans les deux cas. L’administration crée des problèmes là où il n’y en a pas, sans répondre adéquatement au principal souci, soit la sécurité des cyclistes », a noté M. Perez.
« En résumé, c’est un projet irréfléchi et incohérent. Tel qu’il est présenté, ce projet pilote ne répond qu’à un seul et unique désir, longtemps chéri par les élus de Projet Montréal : celui d’éliminer les voitures du paysage montréalais. Je ne vois pas d’autres raisons pour éliminer un chemin emprunté quotidiennement par 12 000 automobilistes. L’administration fait de la cohabitation difficile entre piétons, cyclistes et voitures son seul argument pour procéder à une telle fermeture. À ce compte-là, aussi bien fermer toutes les rues de Montréal à la circulation automobile », ironise M. Miele.