Réaménagement de la rue Sainte-Catherine Ouest – « Une vision qui ne répond pas aux objectifs de développement économique de la métropole »
Montréal, le 26 avril 2018 – Le chef de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal et chef du parti Ensemble Montréal, M. Lionel Perez, a réagi aujourd’hui à la présentation du projet de réaménagement de l’artère Sainte-Catherine Ouest, un projet dévoilé pour la première fois en mai 2015, mais revu au cours des derniers mois par l’administration Plante.
« Beaucoup plus qu’un projet de réaménagement urbain, Sainte-Catherine Ouest était avant tout un projet de développement économique. On nous avait vendu cette révision comme la 8e merveille du monde, en soulignant que la version de 2015 « n’avait pas assez d’audace et n’apportait pas assez de différences ». Mais où est l’audace dans ce que la mairesse Plante a présenté aujourd’hui? Elle nous avait promis des éléments « signature » susceptibles d’attirer et de fidéliser une nouvelle clientèle sur Sainte-Catherine. Or, ces éléments se trouvaient dans la version originale du projet, mais ils ont été abandonnés par la nouvelle administration. Je pense notamment aux trottoirs et à la chaussée chauffants, qui auraient vraiment permis de nous distinguer », a déclaré M. Perez.
L’aménagement de la rue présenté aujourd’hui est identique à celui de la version 2015, à l’exception que les 140 espaces de stationnement sont maintenant retirés de façon permanente. À l’opposé, le concept précédent était flexible, avec les voies de stationnement actuelles converties en bandes multifonctionnelles, qui auraient permis une fermeture complète ou partielle de la rue en y retirant des stationnements pour laisser plus de place aux piétons, au gré des saisons ou des événements.
« L’administration dit à toute une clientèle qui venait en voiture qu’ils ne sont plus les bienvenus sur Sainte-Catherine. Est-ce qu’on a pensé aux conséquences pour les commerçants du retrait de ces 140 espaces de stationnement? Où sont les études d’impact? N’oublions pas qu’il ne s’agit que de la phase 1 des travaux, entre Bleury et Mansfield. Si l’on additionne la phase 2, entre Mansfield et Atwater, ce sont 484 places de stationnement qui disparaîtront du centre-ville », a ajouté M. Aref Salem, porte-parole en matière de développement économique pour Ensemble Montréal.
Loin d’être une « destination expérientielle »
Le chef de l’Opposition officielle s’interroge également sur le sort des commerçants, qui auront à subir les travaux au cours des trois prochaines années, mais qui ne pourront être admissibles avant 2019 au programme de compensation financière promis par la mairesse. « Plusieurs auront sans doute fermé leurs portes d’ici là », a-t-il commenté.
Le projet Sainte-Catherine Ouest devait répondre à la préoccupation première des commerçants, soit d’assurer la vitalité économique de la plus prestigieuse artère commerciale du Québec durant les 50 années à venir.
« Certes, l’aménagement de McGill College en place publique constitue une valeur ajoutée pour le secteur, mais cela ne touche qu’un tronçon sur une projet de 2,2 km. On ne cible aucunement la réalité commerciale de la rue Sainte-Catherine, particulièrement celle des marchands, qui voient leur chiffre d’affaires diminuer aux profits des nouvelles offres commerciales dans la grande région de Montréal. L’administration Plante a lamentablement échoué dans sa promesse de faire de la rue Sainte-Catherine une « destination expérientielle ». Il n’y a rien dans ce projet révisé qui pourra faire concurrence aux DIX30 de ce monde », a conclu M. Perez.