Vivre ensemble : entre l’ouverture et la vigilance

Dans son livre Retrouver Montréal, Denis Coderre met l’accent sur la notion du vivre-ensemble : « Dès la naissance de notre métropole en 1642, Jeanne Mance et Paul de Chomedey de Maisonneuve avaient en eux cette volonté unique de faire de notre patrie un endroit rassembleur ». Le vivre-ensemble montréalais est ce fin équilibre entre les logiques de vigilance et d’ouverture qui doivent guider les actions de la Ville. Dans les quatre prochaines années, il faudra soutenir l’idée d’une métropole francophone, ouverte à la diversité et défenseuse de tous ceux et celles qui font d’elle ce qu’elle est, incluant ses jeunes et ses aînés. Mais, il faudra aussi soutenir l’agenda de vigilance, laissé à l’abandon, en étant implacable avec ceux qui menacent la quiétude et la sécurité des résidents.

L’ouverture

Le vivre-ensemble, c’est d’abord l’ouverture et le respect de toutes les communautés qui font de Montréal ce qu’elle est aujourd’hui. 

Réconciliation avec les Premières nations, les Inuits

Il reste un long chemin à parcourir vers la réconciliation avec les Premières nations, les Inuits et les Métis. S’il faut à la fois reconnaître et assumer le passé, il ne faut pas l’effacer pour autant, mais l’expliquer. Ici, à Montréal, de nombreux membres des Premières nations, Inuits et Métis souffrent de précarité et de problèmes de santé. 

Pour améliorer les relations avec les Premières nations, les Inuits et les Métis à Montréal et rehausser leur qualité de vie, Ensemble Montréal propose de :

  • Concrétiser la stratégie de réconciliation avec les Autochtones;
  • Intensifier les interventions auprès des gouvernements du Québec et du Canada, en vue d’accélérer la réalisation du complexe architectural autochtone dont la principale mission sera de faire connaître les arts et les cultures des Premières Nations et des Inuits du Québec;
  • Mettre en place des ressources adéquates pour répondre aux enjeux auxquels font face de nombreuses personnes des Premières nations, des Inuits et des Métis en situation d’itinérance;
  • Créer un comité multipartite sur la question des Premières nations, des Inuits et des Métis avec la Ville, les organismes communautaires et les universités, notamment;
  • Organiser plusieurs rencontres entre le comité exécutif et les leaders de la communauté des Premières Nations, celle des Métis et des Inuits;
  • Organiser une rencontre annuelle de type « grande assemblée » pour faire le suivi des politiques et des actions concrètes réalisées en matière d’embauche, par exemple.
  • Renommer la place du Canada pour la place de la Réconciliation

Montréal amie des aînés

Même s’ils ont contribué et contribuent encore à bâtir Montréal, les aînés doivent faire face à différents enjeux, notamment en matière de mobilité et d’accessibilité universelle. 

L’équipe d’Ensemble Montréal est extrêmement sensible à ces préoccupations et c’est pour cette raison qu’elle propose de :

  • Créer un Conseil des aînés dans les 100 premiers jours du mandat, dont la mission sera de conseiller le conseil municipal pour trouver des solutions aux problèmes que vivent les aînés;
  • Instaurer la gratuité totale du transport en commun pour les personnes de 65 ans et plus
  • Restaurer le principe de la navette Or avec une approche modernisée, adaptée et personnalisée;
  • Ajouter l’analyse différenciée selon l’âge dans l’élaboration des politiques publiques;
  • Créer des aménagements d’entraînement extérieurs dans les parcs afin d’accroître le bien-être et la qualité de vie des personnes aînées;
  • Augmenter le nombre de mobilier urbain pour les aînés, notamment des bancs publics rehaussés partout en ville en priorisant les parcs et les artères commerciales et s’assurer de la présence d’équipements sportifs adaptés pour les personnes âgées dans les parcs de la ville;
  • Équiper l’ensemble des HLM dédiés aux aînés de climatiseurs pour lutter contre les canicules de plus en plus fréquentes;
  • Rendre nos trottoirs plus sécuritaires, en hiver comme en été, avec la mise en place d’un programme d’entretien des trottoirs;
  • Accélérer la reprogrammation des feux piétons afin d’allonger le temps de traverses aux intersections jugées problématiques;
  • Mettre en place un programme afin de munir les portes de chaque édicule de métro d’un système motorisé afin de rendre le réseau accessible à tous les Montréalais, et ce, dans le mandat.

La vigilance

Le vivre-ensemble, c’est aussi de s’assurer que tous les citoyens de Montréal puissent vivre dans la sécurité et la dignité, sans compromis. Nous avons produit un document complet expliquant notre approche. Nous allons résumer dans cette plateforme les promesses présentes dans ce documents.

Surveiller et intervenir grâce au travail policier

En pleine explosion de la violence armée à Montréal, Ensemble Montréal est le seul parti qui se positionne sans équivoque et depuis le début de la crise contre le désarmement et le définancement de la police. La sécurité est l’affaire de tous, en commençant par  le SPVM. Chez Ensemble Montréal, nous croyons que ce ne sont pas les policiers qui devraient être désarmés et que nous devrions, au contraire, leur accorder tout le soutien possible pour leur permettre de lutter contre la criminalité dans notre belle métropole. Pour une ville plus sécuritaire pour tous, voici ce que nous proposons :

  • Pas de définancement, pas de désarmement;
  • Démarrer un processus d’embauche d’environ 250 policiers pour arriver au maximum d’effectifs policiers permis par règlement adopté avec le gouvernement du Québec (environ 4800).
  • Rester ouvert à l’idée de demander une modification au règlement pour monter à 5000 policiers pendant le mandat si le besoin existe.
  • Obtenir une place permanente sur le conseil d’administration de l’école nationale de police; 
  • Doter la ville d’un fond de contingence pour le SPVM correspondant à 5% de son budget en cas de crise de sécurité majeure, grâce aux sommes gagnées par les contraventions;
  • Faire l’inventaire des outils du SPVM, notamment les armes intermédiaires et le matériel roulant pour s’assurer de remplacer les outils en état de décrépitude; 
  • Ouvrir un débat sur la présence de caméras à des points stratégiques de la ville; 

MODERNISER LE SPVM ET DÉVELOPPER DES OUTILS SOCIAUX

  • Faire du directeur du Service de police de la Ville de Montréal un nouveau directeur général adjoint, afin de favoriser l’osmose entre le travail de la police et le reste des services de la Ville de Montréal; 
  • Doubler les équipes mixtes spécialisées en approche communautaire d’ESUP et d’EMRII, afin de mieux répondre aux nombreux besoins en santé mentale ou en itinérance;
  • Déjudiciariser le traitement de l’itinérance;
  • Revoir et bonifier les formations continues pour contrer le profilage social et racial, notamment pour contrer le problème du «driving while black», ainsi que les formations continues en désescalade;
  • Munir les patrouilleurs du SPVM de caméras portatives dans la première année du mandat;
  • Améliorer le mandat de la commission de la sécurité publique pour qu’elle puisse jouer pleinement son rôle;

PRÉVENIR LA VIOLENCE DANS NOS QUARTIERS EN AGISSANT EN AMONT

Tout d’abord par une approche sociale :

  • Mettre sur pied une stratégie du sport pour les jeunes. Il est démontré que le sport est un outil formidable pour éloigner les jeunes de la rue et de décisions qui pourraient gravement affecter leur vie et celles des autres;
  • Professionnaliser et accompagner les organismes dont la mission est la prévention de la violence chez les jeunes (programme TANDEM) en leur accordant un financement pluriannuel et en étendant le service sur tout le territoire;

Par la création d’un écosystème de prévention et de confiance avec la police :

  • Intégrer la notion du « maintien de la confiance du public » à la mission fondamentale du SPVM;
  • Augmenter le nombre de patrouilles policières à vélo et à pied;
  • Accélérer le recrutement d’agents issus de la diversité dans le SPVM;
  • Procéder à une consultation publique afin de revoir le schéma de couverture de services du SPVM
  • Revoir la structure des comités de vigie pour s’assurer qu’ils soient actifs et au premier plan pour permettre le dialogue entre les communautés et le SPVM; 
  • Lancer une initiative d’accompagnement du public par la police, notamment par la création d’une campagne de valorisation du travail policier; 

Par une approche scientifique :

  • Financer adéquatement le Centre de prévention à la radicalisation menant à la violence (CPRMV); 
  • Travailler avec les universités afin de s’assurer d’être à la fine pointe des méthodes de prévention; 

FREINER LA CIRCULATION DES ARMES 

  • Construire une coalition de villes canadiennes touchées fortement par les enjeux de sécurités urbaines pour : 
    • Échanger les meilleures pratiques de prévention de la violence;
    • Échanger les meilleures pratiques de santé urbaine;
    • Parler d’une même voix devant le gouvernement fédéral;

Une réponse crédible aux enjeux d’itinérance

L’itinérance est un enjeu qui nous touche tous. Il est impossible de rester indifférent face à des citoyens qui se retrouvent dans la rue. L’administration municipale, comme gouvernement de proximité, se doit d’offrir une seconde chance à des personnes qui sont aux prises à de multiples problèmes. Tous les parcours sont uniques, il faut donc adapter les réponses. Montréal gagnerait à cet effet à se doter d’une stratégie de santé urbaine afin de contrer efficacement l’itinérance chronique. Dans tous les cas, il faut bonifier et adapter les ressources dans une logique territoriale. En clair, une administration responsable doit être proactive et agile. 

D’abord, Ensemble Montréal croit qu’il faut mettre toute l’énergie nécessaire pour que des options soient offertes aux Montréalais les plus vulnérables afin qu’ils vivent dignement. Pour ce faire, une administration Coderre-Gelly s’engage à :

  • Créer 1800 logements avec des services d’accompagnement psychosocial dont un tiers sera réservé aux femmes et un autre tiers aux personnes autochtones en situation d’itinérance, et ce, avec une logique de répartition des ressources à travers le territoire montréalais;
  • Requalifier des hôtels en nouvelles maisons de chambres de transition avec des services d’accompagnement psychosocial et de relogement en visant spécifiquement l’aide aux femmes et aux autochtones, et ce, avec une logique de répartition des ressources à travers le territoire montréalais et la mise en place en amont de plans de cohabitation. Les campements de fortune le long de Notre-Dame, ou encore au boisé Steinberg posent des enjeux de sécurité publique et ne doivent pas devenir la nouvelle normalité. Il est nécessaire d’y répondre au plus vite et de manière adéquate;
  • Aller chercher une augmentation du financement pour le Programme de supplément au loyer dédié aux personnes en situation d’itinérance;
  • Créer une banque de logements pour les familles qui se retrouvent sans logement lors des « 1er juillet »;

Il est également essentiel d’augmenter le financement afin de répondre aux nombreux besoins de l’itinérance. Une administration Coderre-Gelly s’engage à :

  • Réserver 36 M$ au budget de la Ville de Montréal dédié à l’itinérance, de manière à répondre aux besoins post-pandémiques durant le mandat;
  • Renégocier l’entente Réflexe Montréal en itinérance de façon à investir un total de 60 millions au cours des quatre prochaines années;
  • Financer les organismes communautaires oeuvrant auprès des personnes en situation d’itinérance sur trois ans et sur le critère de leur mission plutôt que sur leurs projets;
  • Créer un fonds de 10 M$ dédié aux SDC, notamment pour financer des services communautaires et répondre aux enjeux de cohabitation;

Enfin, Ensemble Montréal est convaincu qu’il faut assurer une cohabitation harmonieuse tout en s’assurant de mieux venir en aide aux personnes les plus vulnérables. Une administration Coderre-Gelly veillera à mettre en place un plan d’action pour :

  • Mettre à jour le portrait annuel des personnes en situation d’itinérance afin d’établir une planification post-pandémie;
  • Soutenir les organismes communautaires dans l’amélioration de l’offre services en matière d’hébergement d’urgence et de halte-d’accueil afin qu’ils ouvrent toute l’année, 24/7. Cette planification devra se faire avec une logique de répartition des ressources à travers le territoire montréalais et en collaboration avec les organismes communautaire
  • Soutenir le système de navettes toute l’année, pérenniser la navette STM  (le Solidaribus) dans les quartiers les plus excentrés, réserver une navette pour les femmes en situation d’itinérance et distribuer des titres de transport gratuits pour les organismes  communautaires;
  • Soutenir la création d’une plateforme virtuelle de collaboration interorganismes qui permettrait d’offrir un meilleur portrait des ressources disponibles entre les différents organismes;
  • Doubler les équipes mixtes spécialisées en approche communautaire ESUP et EMRII qui font un travail essentiel sur le terrain en assurant la sécurité de tous, tout en répondant aux besoins des personnes les plus vulnérables et en détresse;
  • Déjudiciariser le traitement de l’itinérance;
  • Redonner un rôle clé au Protecteur des personnes en situation d’itinérance afin de répondre aux enjeux de cohabitation entre les résidents et les personnes en situation d’itinérance et  assurer un suivi personnalisé de celles-ci, en collaboration avec les organismes communautaires;
  • Bonifier l’offre de « wet shelter » qui sont des lieux au sein desquels est encadrée méthodiquement la consommation des personnes aux prises avec l’alcoolisme afin de les aider progressivement à s’en sortir;
  • Créer des projets pilotes pour la santé urbaine à Montréal et augmenter le financement dédié à la stratégie de prévention, notamment pour lutter contre la crise des opioïdes. La crise des opioïdes sévit à Montréal et au Canada en général. La création de projets pilote en santé urbaine et l’augmentation du financement dédié à la stratégie de prévention doit se faire en collaboration avec le gouvernement fédéral;
  • Former et autoriser des employés des bibliothèques municipales à administrer la naloxone

Enfin, Ensemble Montréal souhaite également organiser un Sommet entre la Ville de Montréal, les paliers gouvernementaux, le secteur privé et les organismes communautaires afin de poser des bases solides pour les prochaines années et s’adapter au contexte post-pandémique.

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