Ensemble Montréal formule ses demandes aux partis politiques – Cinq enjeux prioritaires et 16 revendications pour Montréal
Montréal, le 28 août 2018 – Avec le déclenchement récent de la campagne électorale provinciale, le chef d’Ensemble Montréal, M. Lionel Perez, a formulé les demandes des élus de sa formation auprès des différents partis politiques. Désireux de mettre de l’avant la vision et les priorités de l’Opposition officielle à Montréal, les élus d’Ensemble Montréal invitent les différents chefs à s’engager relativement à 16 revendications précises, touchant cinq enjeux prioritaires, soit la construction de nouvelles écoles, la diversité, le cadre fiscal municipal, la mobilité et le développement durable.
« Grâce à la reconnaissance par Québec de notre statut de métropole l’an dernier, Montréal est mieux outillée que jamais pour améliorer la qualité de vie de ses citoyennes et citoyens. Toutefois, plusieurs défis demeurent et leurs solutions se trouvent à Québec », a déclaré M. Perez.
Cinq enjeux prioritaires
- Moderniser le cadre légal et règlementaire québécois pour faciliter l’implantation d’écoles en milieu urbain dense.
- Miser sur le français et la reconnaissance des diplômes pour mieux intégrer les nouveaux arrivants sur le marché du travail.
- Reverser aux municipalités québécoises un point de TVQ et établir le partage des sommes tirées de ce point de TVQ, non pas en fonction de la population, mais bien au prorata de la TVQ payée sur le territoire des municipalités.
- Financer le déploiement et l’accès à un réseau de transport performant incluant l’est de Montréal et misant d’abord sur les transports collectifs, sans délaisser les axes routiers.
- Développer une économie verte et circulaire grâce aux technologies propres et à la valorisation des matières résiduelles.
« Nos revendications se veulent le reflet des préoccupations autant de la périphérie montréalaise que des zones plus centrales. Nous avons également ciblé des enjeux qui ont le potentiel d’améliorer grandement la vie de la métropole. Maintenant, c’est aux partis politiques provinciaux de se prononcer sur les actions qu’ils entendent poser pour permettre à Montréal d’être une ville plus inclusive, prospère et durable », a conclu M. Perez.
Demandes des élus d’Ensemble Montréal en vue des élections provinciales de 2018
EN RÉSUMÉ :
- Moderniser le cadre règlementaire québécois pour faciliter l’implantation d’écoles en milieu urbain dense.
- Miser sur le français et la reconnaissance des diplômes pour mieux intégrer les nouveaux arrivants sur le marché du travail.
- Utiliser la taxe de vente du Québec pour bonifier les revenus municipaux et réduire la dépendance de Montréal envers les taxes foncières.
- Financer le déploiement et l’accès à un réseau de transport performant incluant l’Est de Montréal et misant sur les transports collectifs, sans délaisser les axes routiers.
- Développer une économie verte et circulaire grâce aux technologies propres et à la valorisation des matières résiduelles.
- Les écoles, pour freiner l’exode des familles
La construction de nouvelles écoles en milieu déjà bâti et densément peuplé est un défi de taille qui ne peut être résolu uniquement par une meilleure planification urbaine. À Montréal, où les terrains libres se font rares, les commissions scolaires doivent pouvoir acquérir ou louer des terrains privés ou développer de nouvelles façons d’intégrer les écoles dans le cadre bâti existant. Pour ce faire, le cadre règlementaire québécois doit être modernisé dans le but de faciliter l’implantation rapide d’écoles là où elles sont attendues.
- Prévoir, à même les enveloppes budgétaires octroyées pour la construction de nouvelles écoles, les montants requis pour l’acquisition ou la location de terrains sur le territoire montréalais et utiliser le pouvoir d’expropriation prévu par la Loi sur l’instruction publique, lorsque nécessaire.
- Modifier les normes de construction des écoles exigées par le ministère de l’Éducation afin qu’elles soient mieux adaptées aux milieux densément peuplés de Montréal (hauteur, usages complémentaires, superficie, etc.).
- Poursuivre la réflexion entamée avec la Ville de Montréal afin de favoriser une utilisation partagée des infrastructures et des équipements scolaires et municipaux, tel que prévu dans l’Entente Réflexe Montréal.
- La diversité, au cœur de la réussite économique de Montréal
Malgré des indicateurs économiques en progression au cours des dernières années, les immigrants et les nouveaux arrivants peinent encore à se dénicher un emploi à Montréal. En 2017, le taux de chômage québécois était de 6,2 % pour l’ensemble de la population, mais il était de 8,7 % chez les immigrants, et atteignait 15,8 % chez les immigrants arrivés au Québec depuis moins de cinq ans. Des gestes concrets sont nécessaires pour améliorer la diversité en emploi afin que ces citoyens contribuent à la hauteur de leurs talents au développement économique de la métropole et du Québec.
- Augmenter significativement le financement des programmes de francisation offerts à Montréal.
- Mettre en œuvre un vaste chantier pour faciliter la reconnaissance des diplômes étrangers au Québec, ainsi que la reconnaissance de l’expérience de travail à l’étranger.
- Intégrer activement le Bureau d’intégration des nouveaux arrivants à Montréal (BINAM) à l’exercice de détermination des besoins de main-d’œuvre sur le territoire de la métropole aux fins de la sélection des candidats à l’immigration, tel que prévu dans l’entente Réflexe Montréal.
- Attirer des travailleurs étrangers hautement qualifiés dans le domaine de l’intelligence artificielle afin de soutenir l’essor d’un pôle de savoir montréalais de renommée mondiale.
- La fiscalité, un défi pour l’ensemble du monde municipal
Depuis des décennies, les municipalités demandent au gouvernement québécois de procéder à une refonte en profondeur du cadre fiscal municipal afin de diversifier leurs revenus et les rendre moins dépendantes de la taxe foncière. Conséquemment à l’adoption du projet de loi 122 reconnaissant une plus grande autonomie aux municipalités, des mesures doivent être prises pour leur accorder les moyens de leurs ambitions.
- Reverser aux municipalités québécoises un point de TVQ et établir le partage des sommes tirées de ce point de TVQ, non pas en fonction de la population, mais bien au prorata de la TVQ payée sur le territoire des municipalités.
- Réduire graduellement, sur un minimum de 5 ans, les transferts financiers prévus au Pacte fiscal, en remplacement du point de TVQ cédé aux municipalités.
- Prévoir le remboursement intégral de la TVQ payée par les municipalités sur leurs dépenses dès le prochain Accord de partenariat entre les municipalités en 2020.
- Payer la totalité des taxes foncières des édifices et immeubles gouvernementaux sur le territoire montréalais.
- La mobilité, pour avancer au rythme du 21e siècle
La vitalité d’une métropole comme Montréal dépend d’abord de la capacité de ses citoyens à se déplacer efficacement en transport collectif, en automobile ou par les nouvelles plateformes de services partagés et de covoiturage. L’importance de développer de nouveaux axes de transport en commun est partagée aujourd’hui par tous les paliers gouvernementaux; il faut maintenant choisir les bons projets sur la base de critères sérieux. Nous croyons également qu’une attention particulière doit être apportée à l’est de Montréal, qui demeure à ce jour très mal desservi.
- Financer la mise en place d’une tarification sociale qui répond aux besoins des Montréalais.
- Confirmer l’appui financier aux projets structurants de mobilité suivants :
– Prolongement de la ligne orange jusqu’à la gare ferroviaire Bois-Franc.
– Solution permanente permettant au Train de l’Est de rejoindre le centre-ville, suite à l’implantation du Réseau express métropolitain (REM).
– Développement d’un mode de transport structurant du centre-ville à Pointe-aux-Trembles le long de la rue Notre-Dame.
– Études d’opportunité et de faisabilité d’une phase 2 de la ligne bleue.
– Accélération des travaux pour rendre les stations de métro universellement accessibles.
– Construction du lien routier Cavendish-Cavendish.
– Révision du projet de boulevard urbain à Pierrefonds-Roxboro pour permettre l’accès automobile à la station Kirkland du REM.
– Aménagement d’une passerelle piétonnière et cycliste entre le nord-est de L’Île-Bizard et Laval afin de permettre aux citoyens de L’Île-Bizard d’avoir accès à la gare du REM à Ste-Dorothée.
- Le développement durable, pour bâtir la ville de demain
La gestion et la valorisation des matières résiduelles sont probablement le défi le plus complexe que la Ville de Montréal devra relever au cours des prochaines années. En réduisant l’utilisation de certaines matières, notamment le plastique, en détournant les matières organiques des sites d’enfouissement et en valorisant adéquatement les matières recyclables, la Ville de Montréal peut grandement contribuer à améliorer le bilan environnemental et carbone québécois. Le développement de l’économie verte et circulaire, particulièrement dans le contexte international actuel, ne pourra s’accomplir qu’en partenariat avec Québec.
- Élaborer une Stratégie québécoise en économie verte et circulaire, qui mise sur les technologies propres et la valorisation des matières résiduelles.
- Soutenir financièrement la modernisation du centre de tri montréalais ainsi que la construction des usines de biométhanisation de manière à atteindre les objectifs de traitement et de valorisation des matières recyclables et organiques produites sur le territoire montréalais.
- Doter le Québec d’une Stratégie de réduction du plastique à l’instar et en appui à la Ville de Montréal et en complément des actions gouvernementales prévues dans la nouvelle Stratégie québécoise de l’eau 2018-2023.