Ensemble Montréal réclame un programme pour soutenir les lieux culturels montréalais
Dans la foulée des fermetures de salles de spectacle montréalaises, dont le La Tulipe, Ensemble Montréal exige la création d’un programme pour soutenir financièrement les lieux de diffusion indépendants ayant jusqu’à 1000 places. Le parti, qui forme l’Opposition officielle à l’Hôtel de Ville, demande également une révision de la réglementation, notamment celle sur le bruit, et un allègement de la bureaucratie afin de faciliter l’octroi de permis et de certifications d’occupation dans les arrondissements.
« La fermeture du cabaret La Tulipe et de toutes les salles qui l’ont précédé rappelle à quel point leur survie est fragile à Montréal et à quel point on en fait trop peu pour les protéger. Ensemble Montréal souhaite non seulement assurer leur maintien, mais favoriser leur développement », a déclaré Julien Hénault-Ratelle, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de développement économique, lors d’une conférence de presse à l’Hôtel de ville de Montréal.
Un programme tourné vers la réalité des salles
Bien que la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) fournisse une subvention aux lieux de diffusion, les critères pour y avoir accès sont nombreux et souvent trop restrictifs. Pour preuve, seulement deux salles montréalaises ont pu en bénéficier en 2023. Le programme réclamé par Ensemble Montréal aurait l’avantage d’être accessible à plusieurs établissements culturels qui ne sont pas épaulés actuellement et de les aider à couvrir leurs dépenses de fonctionnement.
« Il s’agit d’une période particulièrement difficile pour les arts vivants, et plus encore pour les lieux de diffusion indépendants. Nous saluons cette opportunité pour que nos élus municipaux se rassemblent derrière un message fort de soutien à ces lieux qui sont essentiels au dynamisme social et culturel de la métropole », a souligné Jon Weisz, directeur général des Scènes de Musique Alternatives du Québec.
Rappelons que, ces dernières années, de nombreux lieux faisant rayonner la culture montréalaise ont mis la clef sous la porte, tels que le Divan Orange, le Vitrola, les Katacombes et le Scaphandre, en raison d’enjeux de cohabitation, d’amendes de plus en plus élevées, de l’inflation et des difficultés financières qui en découlent.