Une ville durable et verte

La transition écologique, exigée par la crise du réchauffement climatique, n’est plus l’affaire de quelques-uns : c’est l’affaire de tous et il est primordial de rassembler plutôt que de diviser entre « bons » et « mauvais », ce qui ne fait qu’augmenter les débats et retarder les décisions. Avec la volonté des Montréalais, la force de nos entreprises, le savoir-faire de nos institutions et la gestion d’une administration rigoureuse, Ensemble Montréal est convaincu d’atteindre les objectifs de réduction d’émissions de GES et, par le fait même, de protéger la santé et la qualité de vie de tous les Montréalais.

Montréal, comme métropole moderne, a le devoir d’être un chef de file dans l’adaptation et la lutte aux changements climatiques. Les actions doivent se concentrer sur la cible de la carboneutralité : Ensemble Montréal souhaite, à cet effet, rejoindre l’Alliance des villes carboneutres. Notre parti est déterminé à atteindre la carboneutralité d’ici 2045. 

Avec l’énergie verte dont dispose le Québec, les actions pour atteindre cette cible ambitieuse doivent permettre de :

  • Décarboner l’ensemble des bâtiments de la collectivité montréalaise d’ici 2045;
  • Décarboner nos industries en accélérant l’innovation verte. Comme métropole, Montréal peut aider ses industries de pointe à s’aligner sur l’énergie du futur. 

Montréal a tous les atouts pour devenir un leader dans la transition écologique. Pour ce faire, la Ville de Montréal doit également effectuer un suivi rigoureux de ses efforts en matière de réduction de GES, sans quoi, il sera difficile de mesurer ce qu’il reste à faire. À cet effet, Ensemble Montréal proposera de :

  • Adopter un budget carbone;
  • Analyser le budget carbone chaque année en séance publique conjointe de la Commission sur l’eau, l’environnement, le développement durable et les grands parcs et de la Commission sur les finances et l’administration;
  • Publier de manière plus systématique l’inventaire des émissions de GES de la Ville de Montréal et de la collectivité montréalaise et améliorer la collecte locale de données;.

Un plan pour des bâtiments écoresponsables

Les bâtiments des sous-secteurs résidentiel, commercial et industriel contribuent en grande partie aux émissions de GES à Montréal. La Ville de Montréal doit être un modèle en agissant sur son parc immobilier futur et existant.  Ensemble Montréal s’engage à rendre les bâtiments municipaux montréalais carboneutres d’ici 2045.

La Ville de Montréal doit aussi être un partenaire de premier plan pour aider les Montréalais à effectuer la transition vers la carboneutralité. Une administration Coderre-Gelly s’engage à :

  • Favoriser la construction et la rénovation «vertes» :
    • Par la création d’un « guichet d’expertise et d’accompagnement » pour faciliter et soutenir les projets de rénovation «verte» des Montréalais;
    • Par l’obligation de conversion des toits en toits blancs, verts ou solaires lors de rénovation pour toute catégorie d’usage à travers le territoire;
    • Par des incitatifs à la rénovation de stationnement afin de privilégier le pavés alvéolés et certifié écoresponsable;
  • Offrir aux Montréalais une subvention correspondant à l’augmentation de la taxe foncière générale consécutive à la réalisation de travaux de construction, d’agrandissement, de rénovation une fois la certification LEED obtenue;
  • Interdire l’installation de système de chauffage au mazout dans les nouvelles constructions dès le début du mandat en 2021 et interdire le chauffage au mazout dans les bâtiments existants d’ici 2025;
  • Faciliter la transition écologique en soutenant la conversion pour des appareils de chauffage plus éco-énergétiques;
  • Favoriser l’installation de systèmes de géothermie par la réglementation pour les nouvelles constructions (résidentielles, industrielles et commerciales);
  • Montrer l’exemple avec les bâtiments de la Ville (construits ou à construire) :
    • Convertir tous les toits en toits blancs ou végétalisés des bâtiments de la Ville; 
    • Consacrer au verdissement 1 % du budget dédié à la construction de nouveaux bâtiments de la ville;
    • Construire les bâtiments de la Ville en vertu des certifications WELL et LEED;
    • Rendre les stationnements de la Ville écoresponsables;
  • Rendre les cours d’écoles plus vertes :
    • Développer un standard pour des cours d’écoles « vertes » en attendant que la Ville de Montréal reprenne la responsabilité des bâtiments scolaires;
    • En parallèle, du processus de reprise des bâtiments scolaires sous la responsabilité de la Ville de Montréal, réserver un budget dédié au réaménagement (déminéralisation, verdissement, aires de jeux) des cours d’écoles et prioriser ces investissements là où les indicateurs socio-économiques sont les plus faibles

De plus, c’est avec le développement des connaissances que Montréal pourra poser des actions novatrices pour répondre à l’objectif de carboneutralité en 2045. C’est pour cette raison qu’une administration Coderre-Gelly proposera de :   

  • Travailler de concert avec le Campus de la transition écologique, notamment afin de catalyser et d’amplifier les initiatives d’innovation urbaines

L’écofiscalité

C’est en stimulant des comportements plus soucieux de l’environnement que la Ville de Montréal pourra atteindre ses ambitieux objectifs de réduction des émissions de GES. Ensemble Montréal croit que l’écofiscalité est un outil important en ce sens, qui peut s’appliquer dans plusieurs contextes.

Tout d’abord, les stationnements extérieurs, tant publics que  privés, représentent de grands îlots de chaleur qui ont des impacts nocifs sur l’environnement et sur la santé des Montréalais. Si la Ville de Montréal doit donner l’exemple avec ses propres stationnements, Ensemble Montréal est convaincu qu’il existe, grâce à l’écofiscalité, des moyens pour inciter la conversion des stationnements commerciaux privés en stationnements éco-responsables. Pour ce faire, une administration Coderre-Gelly souhaite :

  • Étendre la taxe foncière sur les parcs de stationnements à tous les stationnements commerciaux extérieurs de plus de 500 m² en vertu des principes de l’écofiscalité :
    • Imposer tous les stationnements commerciaux extérieurs au niveau de taxation C, qui correspond au montant minimal prévu dans le Règlement concernant la taxe foncière sur les parcs de stationnement, sans changer le niveau de taxation du centre-ville ni celui du centre des affaires de Montréal;
    • Émettre une facture en blanc la première année et la mettre incrémentalement en place sur cinq ans; 
    • Exempter de taxe tout stationnement certifié éco-responsable;
    • Créer un incitatif fiscal pour l’obtention d’une certification éco-responsable des stationnements commerciaux extérieurs.

La Ville de Montréal détient plusieurs outils qui lui permettraient de jouer un rôle considérable dans l’avènement de projets verts. Une administration Coderre-Gelly, responsable et soucieuse d’atteindre la carboneutralité en 2045, propose de :

  • À même le refinancement de la dette actuelle, émettre une tranche de 100 M$ à 200 M$ d’obligations vertes pour financer des projets spécifiques de verdissement, notamment les actions relatives aux inégalités socio-économiques face au verdissement; 
  • Revoir, dès la première année, les directives d’investissement de la caisse de retraite des employés de la Ville de Montréal afin de graduellement décarboner les investissements financiers de la Ville de Montréal.

La nature pour tous, sans exception

Plus de 60% de la population de Montréal est locataire. Une grande partie ne possède pas de jardins et n’a accès à la nature que par les parcs. Mais cet accès n’est pas égal pour tous les Montréalais, alors que la communauté scientifique s’accorde pour dire que la nature est éminemment profitable à la santé et au bien-être psychologique de tous. Si toute la population a été touchée par la pandémie, ceux qui étaient déjà vulnérables en ont souffert encore plus : nos aînés, nos citoyens plus démunis, ceux et celles dont la mobilité est réduite ainsi que les personnes malades. La même situation se répétera avec la crise climatique si aucune action n’est posée avec intelligence, proactivité et détermination. 

Plus aucune rue sans arbre à Montréal

Tous les citoyens ne sont pas égaux devant l’accès à une canopée développée à proximité de chez eux. Certains endroits sont encore d’immenses îlots de chaleur. Les quartiers les plus défavorisés de Montréal sont aussi parfois ceux qui sont les moins « verts ». Pourtant, il n’est plus à démontrer que la nature a des vertus autant pour l’environnement que pour la santé et la qualité de vie des citoyens. Planter des arbres dans des parcs est certes facile, mais planter des arbres où les besoins sont les plus criants prend de la volonté politique. Une administration Coderre-Gelly s’engage donc à :

  • Créer un nouvel indicateur : cartographier et quadriller les rues montréalaises pour mieux verdir les secteurs dénués d’îlots de fraîcheur, en priorisant les secteurs les plus défavorisés;  
  • Présenter annuellement l’évolution du verdissement par secteur pour mesurer nos efforts devant la Commission sur l’eau, l’environnement, le développement durable et les grands parcs;
  • Prioriser l’aménagement des lieux les moins « verts » et les plus défavorisés à l’aide de la pratique de « micro forêts », des forêts urbaines très denses devenant des abris pour la biodiversité et diminuant les îlots de chaleur.
  • Augmenter la production d’arbres par la création d’une nouvelle pépinière municipale ou l’agrandissement de la pépinière de l’Assomption;
  • S’assurer que le budget d’entretien des arbres est suffisant.

Protéger les espaces verts 

  • Conserver le Grand parc de l’Ouest en n’y permettant pas de développement immobilier;
  • Préserver le zonage actuel et le territoire qui forme le paysage humanisé de l’Île-Bizard, tout en respectant le droit de propriété des propriétaires s’y trouvant;
  • Atteindre la cible de 10% de protection du territoire de l’agglomération de Montréal à titre de milieux naturels;
  • Identifier et inclure tous les parcs locaux pouvant contribuer à l’atteinte de la cible de 10 % de protection des milieux naturels et entretenir l’ensemble des milieux naturels protégés montréalais;
  • Développer le réseau de corridors de biodiversité à travers le territoire montréalais.
  • Travailler avec l’agglomération et le gouvernement fédéral à la protection des terres fédérales au nord de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau à Saint-Laurent et Dorval, incluant les boisés, champs, marais et autres milieux naturels et protéger le champ des Monarques; 

Protéger, embellir et rendre accessible le mont Royal 

  • Permettre l’installation d’un café-terrasse sur la partie extérieure surélevée du belvédère Kondiaronk et donner une vocation au chalet du mont Roya afin qu’il devienne une salle d’exposition éphémère pour l’art des Premières nations et des Inuits, entre autres;
  • Poursuivre les démarches pour la reconnaissance du statut patrimonial du mont Royal à l’UNESCO;
  • Sécuriser la voie Camillien-Houde en favorisant la cohabitation harmonieuse entre tous les usagers de la montagne;
  • Mettre en place un projet pilote avec la STM permettant de relier le sommet de la montagne, des stationnements incitatifs et certains attraits touristiques par le biais d’une navette.
  • Restaurer la piscine Henry William Morgan pour en faire une piscine municipale

Rendre l’eau accessible à tous 

L’accessibilité aux berges est un enjeu de taille à Montréal et là encore, les inégalités règnent. Non seulement il faut rendre l’eau accessible, mais il faut la rendre accessible pour tous. Une administration Coderre-Gelly s’engage à :

  • Créer une navette faisant le trajet des arrondissements défavorisés aux parcs riverains;
  • Reprendre la gestion des terrains du Vieux-Port et de faire du Vieux-Port de Montréal une vitrine internationale pour la métropole, notamment en créant une plage urbaine;
  • Créer un projet hybride pour la Marina de Lachine où se côtoient une marina et une plage au sein de laquelle de nombreuses activités nautiques sont proposées;
  • Créer une plage à chaque parc riverain où la baignade est possible, en priorisant les endroits défavorisés.

S’adapter aux changements climatiques

Les épisodes de pluies abondantes sont un véritable enjeu, comme en témoignent les inondations printanières vécues par les Montréalais en 2017 et en 2019. Ces épisodes jouent autant sur la sécurité des Montréalais que sur leur qualité de vie. Outre les inondations, les épisodes de chaleur extrême sont plus fréquents et causent annuellement plusieurs décès chez les personnes les plus vulnérables. Ces phénomènes ne peuvent pas être pris à la légère, il faut s’y adapter et s’y préparer. Cela passe notamment par des actions pour rendre les sols de la ville perméables, ou encore, pour réduire les îlots de chaleur.  C’est en ce sens qu’une administration Coderre-Gelly veillera à :

  • Se doter d’un budget de prévention des inondations afin de se préparer en amont d’éventuelles crises;
  • Équiper l’ensemble des HLM dédiés aux aînés de climatiseurs pour lutter contre les canicules de plus en plus fréquentes;
  • Supprimer les îlots de chaleur en commençant par les quartiers les plus défavorisés;
  • Rendre les stationnements de la Ville de Montréal certifiés écoresponsables et encourager les Montréalais à le faire pour les leurs via des incitatifs.

Une véritable stratégie d’agriculture urbaine

La pandémie de COVID-19 a fait ressortir l’importance de la sécurité alimentaire et de la protection de l’économie locale. Parallèlement, face à la crise climatique, il est essentiel de trouver des manières plus écologiques de s’alimenter et de favoriser les circuits courts dans la chaîne d’approvisionnement. C’est pourquoi une administration Coderre-Gelly proposera de miser sur le développement de l’agriculture urbaine à Montréal par les actions suivantes :

  • Élaborer une politique alimentaire montréalaise, en collaboration avec l’ensemble des partenaires impliqués;
  • Miser sur une production maraîchère et écologique sur l’ensemble des terres agricoles du Grand parc de l’Ouest et de l’île Bizard-Sainte-Geneviève;
  • Inciter l’installation de serres quatre saisons sur les toits d’immeubles avec une grande empreinte au sol (par exemple des entrepôts) via un incitatif financier aux propriétaires;
  • Augmenter de 50% le nombre de m2 de jardins communautaires, en priorisant les quartiers moins favorisés;
  • Favoriser l’implantation de nouveaux marchés de quartier et solidaires pour la vente de produits issus de l’agriculture urbaine notamment, en collaboration avec la Corporation des marchés publics de Montréal;
  • Développer l’agriculture urbaine sur les toits et dans les cours des écoles;
  • Adopter une stratégie de protection des pollinisateurs;
  • Adopter une stratégie de plantation d’essences différentes d’arbres indigènes et d’arbres fruitiers.

Vers une ville zéro déchet

Pour toute ville responsable, la gestion des matières résiduelles est  incontournable. Au cours des dernières années, Ensemble Montréal a proposé, entre autres, d’interdire les bouteilles d’eau en plastique à usage unique à la Ville, d’adopter une stratégie de réduction du plastique à usage unique, ou encore, d’investir dans l’économie circulaire.

Depuis près de quatre ans, les Montréalais ont malheureusement souffert d’une gestion approximative des centres de tri, des écocentres et des centres de traitement des matières organiques. Ensemble Montréal promet de miser sur la réduction à la source tout en assurant une gestion efficace des matières résiduelles. Pour parvenir aux objectifs ambitieux de réduction des déchets, une administration Coderre-Gelly s’engage à : 

Un plan en économie circulaire et collaborative

  • Adopter un plan montréalais en économie circulaire et collaborative; 
  • Produire une analyse des flux des matières de Montréal;
  • Contribuer à la mise en place d’une plateforme en ligne pour le maillage des entreprises en économie circulaire et collaborative.

Réduire les déchets

  • Compléter le plan de construction des centres de traitement des matières organiques avec une technologie optimale, notamment afin d’utiliser le produit des déchets comme énergie pour le chauffage;
  • Rendre obligatoire les systèmes GPS pour les camions de transport de sols contaminés progressivement à partir de 2021 et évaluer la possibilité de demander aux camions de transport des matériaux de construction, rénovation et démolition de faire de même, en collaboration avec le gouvernement du Québec, dans le but de mettre fin aux dépôts illégaux;
  • Poursuivre la réduction à la source tout en accompagnant les acteurs impliqués dans cette transition;
  • Exiger un engagement d’éco responsabilité pour les festivals ayant lieu à Montréal;
  • Ajouter 30% de poudre de verre dans le béton de nos nouveaux trottoirs, afin de recycler le verre et d’utiliser moins de ciment qui pollue énormément.

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