Ensemble Montréal souhaite donner une voix aux Montréalais au sein de la Commission de la sécurité publique
L’Opposition officielle à l’Hôtel de ville de Montréal souhaite offrir plus de transparence et de participation aux citoyens à la Commission de la sécurité publique. Pour ce faire, les élu.e.s d’Ensemble Montréal appellent l’administration Plante à donner suite à la recommandation 19 du rapport de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur le racisme et la discrimination systémiques, qui propose entre autres d’inclure deux membres indépendants représentant la société civile au sein de la Commission et que ces derniers aient un droit de vote égal aux membres actuels.
Tel que le suggère l’OCPM, les deux membres indépendants devront être sélectionnés pour leur expertise, notamment en matière de profilage racial et social et en matière de droits de la personne, et être nommés dans le cadre d’un processus de sélection transparent mené par la Commission de la sécurité publique.
« Cette proposition s’inscrit tout à fait dans l’esprit de rapprochement communautaire que nous souhaitons effectuer sur les questions de sécurité publique, qui sont souvent très sensibles pour la population. Le fait de donner une voix aux citoyens au sein de cette commission nous assurerait qu’on couvre tous les angles en amont plutôt qu’en réaction », a déclaré Abdelhaq Sari, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de sécurité publique.
Lors de la séance publique sur l’état d’avancement des travaux de l’administration Plante sur les 38 recommandations de l’OCPM le 29 mars dernier, les fonctionnaires de la Ville de Montréal ont finalement admis après deux questions sur le sujet qu’aucune demande n’avait encore été envoyée au gouvernement du Québec pour effectuer les changements législatifs requis. L’Opposition officielle déplore le retard de l’administration Plante alors que l’OCPM fixait octobre 2021 comme échéance pour entamer les démarches. C’est sans compter que seulement 10 des 38 recommandations sur le racisme et la discrimination systémiques ont été mises en place en deux ans.
« Le fait de devoir talonner la Ville de Montréal pour obtenir l’heure juste, alors qu’on participait à une séance publique, est inacceptable et questionnable sur la transparence que nous offrons aux Montréalais et Montréalaises qui s’attendent à ce que leurs questions soient répondues », a ajouté Alan DeSousa, maire de l’arrondissement de Saint-Laurent.
Ainsi, une motion sera déposée au conseil municipal du 25 avril pour obtenir un engagement formel de l’administration Plante. La motion demande notamment que la Ville de Montréal fasse rapidement les représentations nécessaires au gouvernement du Québec afin d’amender l’article 72 de la Charte de la Ville de Montréal portant sur la désignation des membres de la Commission de la sécurité publique.
Cette revendication est également portée par le Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR).