À l’aube du 1er juillet, Ensemble Montréal lance un cri du cœur pour la mise en chantier rapide de 180 logements sociaux
Les élu.e.s de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, Mme Mary Deros, Mme Stéphanie Valenzuela et M. Sonny Moroz, lancent un cri du cœur afin que trois projets de logements sociaux promis par l’administration voient enfin le jour dans leurs districts respectifs. Au total, plus de 180 unités sont actuellement mises sur la glace à la suite d’un changement de priorité du Service de l’habitation.
Dans Parc-Extension, la situation concerne le bâtiment situé au 8600-8618 avenue de l’Épée, qui a été acquis par la Ville de Montréal en 2019 au coût de 1,8 M$. Une trentaine de logements sociaux et communautaires devaient y être aménagés en collaboration avec l’organisme Brique par brique. Or, bien que le projet ait été approuvé par le comité consultatif d’urbanisme de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension en février dernier et que la démolition du bâtiment a été votée en avril par l’arrondissement, plus rien ne bouge.
« Je suis extrêmement déçue pour les familles de Parc-Extension qui attendent ces logements depuis trois ans. Le projet est très avancé. Je ne comprends pas pourquoi le financement n’est pas au rendez-vous dans un quartier où les besoins en logements sociaux sont criants et où le dernier projet de logement social remonte à 2015 », affirme Mary Deros, conseillère de la Ville du district de Parc-Extension.
Du côté des districts Snowdon et Darlington, les 121 unités qui devaient être développées dans l’ancienne usine Armstrong et la trentaine d’unités du 2520 chemin Bates dédiées aux personnes ayant des besoins spécifiques tardent également à voir le jour. Dans le dernier cas, la première pelletée de terre était pourtant attendue au printemps 2021.
« Lors du conseil de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce le 20 juin dernier, la mairesse Katahwa affirmait que les deux projets de logements sociaux ont été reportés puisqu’ils n’étaient pas prêts. Or, quand on discute avec les organismes, ils nous disent le contraire. On parle de plus de 150 logements dans l’arrondissement le plus densément peuplé, où plus de 2400 ménages sont sur la liste d’attente pour l’attribution d’un logement social », déplore Stéphanie Valenzuela, conseillère de la Ville dans le district de Darlington.
Pour les conseiller.e.s de l’Opposition, les besoins sont fondamentaux et doivent être priorisés. Plusieurs questions se posent : Est-ce qu’un suivi est effectué auprès des organismes afin de ne pas les laisser dans le néant ? Quelles sont les alternatives de financement possibles pour réaliser les unités ? Est-ce que l’administration a l’intention de remettre les projets sur la liste prioritaire ? Est-ce que le financement voté en conseil municipal en vertu du Fonds de contribution pour l’inclusion de logements sociaux et abordables restera réservé à ces projets ?
« Je vois mal comment l’administration peut promettre la construction de 60 000 logements abordables alors qu’elle a de la difficulté à concrétiser ceux qu’elle a promis il y a bientôt quatre ans. Il faut revoir nos façons de faire, notamment au niveau du montage financier, sans quoi on se retrouve bloqué comme en ce moment et dans une situation où tout le monde se renvoie la balle », conclut Sonny Moroz, porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’habitation et conseiller de la Ville de Snowdon.
Les élu.e.s d’Ensemble Montréal ont demandé une rencontre avec le Service de l’habitation de la Ville afin d’obtenir plus de détails sur les embûches rencontrées pour concrétiser ces projets.