Loi 31 : Montréal doit se doter des nouveaux pouvoirs, estime Ensemble Montréal

En cette période de renouvellement des baux et à l’approche de la saison des déménagements, Ensemble Montréal presse l’administration Plante de se doter des nouveaux pouvoirs qui lui sont octroyés dans le cadre de l’adoption du Projet de loi 31 (PL31) : Loi modifiant diverses dispositions législatives en matière d’habitation. Le parti estime que l’autorisation pour les municipalités de déroger à leurs règlements en matière de zonage ou d’urbanisme permettrait d’augmenter rapidement l’offre de logements dans la métropole, de remédier à la baisse de 27 % des mises en chantier et ainsi de diminuer la pression sur le marché. 

La sanction du PL31 prévoit, par exemple, la possibilité d’esquiver l’avis du comité consultatif d’urbanisme, les référendums et l’autorisation du comité de démolition à obtenir avant le remplacement d’un bâtiment existant. En outre, l’Opposition officielle demande à ce que ces nouveaux pouvoirs soient délégués aux arrondissements afin qu’ils s’assurent de l’acceptabilité sociale des dérogations et que ces dernières respectent les spécificités de leur cadre bâti. 

« C’est une course contre la montre qui attend la Ville de Montréal puisqu’elle n’a que cinq ans pour recourir à ce super pouvoir. La crise du logement est une situation exceptionnelle qui impose des mesures exceptionnelles. J’appelle l’administration Plante à être une pionnière parmi les municipalités et à saisir cette opportunité d’accélérer les mises en chantier plutôt que de rester passive », a déclaré Julien Hénault-Ratelle, porte-parole de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal en matière d’habitation, lors d’une conférence de presse tenue jeudi.

L’administration brise ses promesses, la crise prend le dessus

Pour Ensemble Montréal, le recours aux mesures exceptionnelles prévues par l’adoption du projet de loi 31 est d’autant plus pressant que l’administration Plante n’atteint pas les cibles qu’elle s’est fixées en matière d’habitation. Le Règlement pour une métropole mixte, un levier essentiel à l’atteinte de sa promesse de construire 60 000 logements abordables sur 10 ans, n’a donné naissance qu’à un seul projet de logements sociaux

À tout cela s’ajoutent les projets d’envergure et à hauts potentiels qui stagnent depuis des années : la partie sud de l’Îlot Voyageur fait toujours l’objet d’aucun appel d’offres, le projet Bridge-Bonaventure n’a donné naissance qu’à un plan directeur en six ans et, sur le site de l’Hippodrome, on continue de tourner en rond sans vision. Le portrait n’est pas plus concluant du côté de la Cellule facilitatrice et du Chantier Montréal abordable qui, avec aucune présentation de l’avancement des travaux, ne semblent pas porter leurs fruits.

Les locataires devront quant à eux prendre leur mal en patience face aux hausses abusives puisque l’administration de Projet Montréal a brisé sa promesse d’instaurer un modèle municipal de registre de loyers.

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