Pertes financières liées aux chantiers: l’aide aux commerçants toujours entravée
L’Opposition officielle à la Ville de Montréal réclame une refonte des programmes d’aide financière et de subvention forfaitaire alloués aux commerçants victimes des chantiers. Après avoir consulté de nombreux membres de la communauté d’affaires pris aux dépourvus et entendu leurs cris du cœur, Ensemble Montréal propose des mesures efficaces afin de soutenir un plus grand nombre d’entre eux.
Actuellement, seuls les entrepreneurs victimes de travaux majeurs pendant au moins six mois ont accès aux programmes. Or, il suffit que de quelques semaines de construction pour faire dégringoler les finances d’un commerce, voire le forcer à mettre la clef sous la porte. Notre parti propose donc d’abaisser cette durée à trois mois.
Nous proposons également que les établissements ayant le courage de s’établir sur une artère malgré la présence d’un chantier de construction puissent, eux aussi, être soutenus financièrement. Ce n’est pas le cas actuellement. La Ville pourrait ajuster la subvention actuelle de 5000 $ à ces commerces selon la durée restante des travaux.
L’aide financière, qui n’a subi aucune augmentation ou indexation depuis 2021, doit également être bonifiée. La subvention maximale devrait ainsi passer de 40 000 $ à 45 000 $ en plus d’être indexée annuellement à l’indice des prix à la consommation afin de suivre la hausse du coût de la vie.
Enfin, Ensemble Montréal demande d’alléger la bureaucratie actuellement imposée aux commerçants pour qu’ils puissent appliquer plus facilement aux programmes d’aide financière. Une campagne de communications devrait aussi être déployée par la Ville afin de mieux les faire connaître.
Citations :
« 13 millions de dollars dédiés aux commerçants dormaient toujours dans les coffres de la Ville de Montréal en juillet dernier, alors que plusieurs d’entre eux peinent à joindre les deux bouts. C’est la preuve que le programme actuel ne fonctionne pas ! Si l’administration Plante excelle habituellement à dépenser l’argent des Montréalais, elle semble faire son séraphin quand vient le temps de soutenir nos entrepreneurs », a déclaré Aref Salem, chef de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal.
« Encore une fois, l’administration Plante démontre sa mauvaise gestion de Montréal en mettant des bâtons dans les roues aux commerçants : chantiers infinis, trop de bureaucratie et une miette d’aide. Déjà que notre centre-ville et bien d’autres quartiers en arrachent, ce n’est pas le temps d’imposer un autre royaume des travauxà ceux qui font vivre notre métropole sans leur apporter du soutien. Il faut revoir le programme d’aide qui leur est dédié, dès maintenant », a ajouté Julien Hénault-Ratelle, porte-parole en matière de développement économique.
« Aujourd’hui, j’ai peur pour mon commerce, et de façon générale, pour le développement des affaires à Montréal. Nous, les commerçants, sommes devenus vulnérables face à l’explosion des chantiers de construction. La Ville de Montréal manque à ses obligations en termes de soutien, de communication et de coordination. J’aimerais que, pour une fois, l’administration Plante nous entende et agisse en conséquence. Nous avons plus que jamais besoin d’aide pour ne pas mettre la clef sous la porte », a témoigné Vince Luca, propriétaire de la boutique Chez Geeks.