Ensemble Montréal demande que la STM mesure en continu la qualité de l’air dans le métro

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Montréal, le 6 septembre 2019 – La leader de l’Opposition officielle, Mme Karine Boivin Roy, et le conseiller de la Ville du district de Saint-Léonard-Ouest, M. Dominic Perri, ont dévoilé ce matin une motion demandant que la Société de transport de Montréal (STM) mesure la qualité de l’air à l’intérieur du réseau de métro.

Les élus d’Ensemble Montréal se basent sur l’exemple de nombreuses grandes villes à travers le monde, comme Barcelone, Paris ou Tokyo, qui mesurent régulièrement la qualité de l’air dans leur réseau de métro. « À Montréal, il n’existe aucun dispositif de mesure de la qualité de l’air dans le métro. En fait, les seules données disponibles sur les polluants de l’air intérieur datent de l’été 2010 et de l’hiver 2011 et sont compilées dans une étude de Santé Canada dévoilée en 2017. Nous voulons que les usagers du métro, de même que les employés de la STM, puissent être mieux renseignés sur l’air qu’ils respirent »,a déclaré Mme Boivin Roy.

Pour Ensemble Montréal, la STM devrait mener des campagnes ponctuelles et régulières de mesure de la qualité de l’air dans le métro. À terme, elle devrait également installer des stations de mesure dans les cinq stations de métro les plus achalandées et rendre disponibles sur le Web, en temps réel, les données récoltées.

« À Montréal, les usagers passent en moyenne une heure de leur journée dans le métro. Mais cette heure compte pour 11,3% de leur exposition quotidienne moyenne aux particules fines PM 2,5, selon l’étude de Santé Canada. Sans être alarmiste, il ne faut pas négliger les risques que représentent les particules PM 2,5 pour la santé des gens. L’idée est donc de suivre l’évolution des polluants, de connaître les sources d’émissions de ces polluants et d’agir en conséquence pour les diminuer, voire les neutraliser. Mais à date, on ne dispose que des données de 2010-2011 », a ajouté M. Perri.

La proposition d’Ensemble Montréal est d’autant plus pertinente que  la Ville de Montréal effectue déjà un suivi de la qualité de l’air extérieur via le Réseau de surveillance de la qualité de l’air (RSQA) et exploite 15 stations de mesure sur son territoire.

« De notre point de vue, il est donc tout à fait logique que la Ville s’intéresse aussi à la qualité de l’air intérieur, sachant que l’an dernier, on a recensé plus de 271 millions d’entrées dans le métro montréalais. Ces usagers ont le droit de connaître la composition de l’air qu’ils respirent », a conclu Mme Boivin Roy.

La motion sera débattue lors du conseil municipal du 16 septembre prochain.


Motion pour mesurer en tout temps la qualité de l’air à l’intérieur du réseau de métro montréalais

Attendu que selon une étude publiée en 2017 et menée dans les réseaux de métro de Vancouver, Toronto et Montréal pendant trois semaines durant l’été 2010 et l’hiver 2011, le temps passé dans le métro montréalais, soit une heure par jour en moyenne, contribuerait à 11,3 % de l’exposition moyenne quotidienne des usagers aux particules fines de diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 µm (PM 2,5);

Attendu que, considérant les effets néfastes sur la santé humaine de l’exposition aux particules fines présentes dans l’air ambiant, il ne faut pas écarter l’hypothèse que cela puisse poser un risque pour la santé des Montréalais;

Attendu que la Ville de Montréal fait un suivi de la qualité de l’air extérieur via le Réseau de surveillance de la qualité de l’air (RSQA) et exploite à ce jour 15 stations de mesure équipées d’analyseurs sur son territoire, que les informations sur la qualité de l’air extérieur à Montréal sont disponibles en temps réel sur le site Web du RSQA et que, selon le Bilan environnemental 2018 Qualité de l’air à Montréal, « les résultats ainsi obtenus permettent de dresser un portrait annuel et de suivre l’évolution de la situation de ces polluants depuis plusieurs années à Montréal »;

Attendu que la qualité de l’air est aussi un enjeu à la Société de transport de Montréal (STM) puisque dans son Rapport de développement durable 2018, elle s’est engagée à « Décarboniser le transport collectif pour contribuer à la qualité de l’air et à la lutte contre les changements climatiques »;

Attendu que la STM dispose de 88 postes de ventilation mécanique (PVM) qui seraient essentiels à la régulation de la température et à la qualité de l’air dans son réseau de métro et que, dans le Programme des immobilisations 2019-2028 de la STM, il est prévu qu’un total de 28,6 millions de dollars soient investis d’ici 2027 pour la rénovation et le prolongement de vie des PVM et que, dans son Rapport de développement durable 2018, la STM s’engage à faire une évaluation de la ventilation et de la qualité de l’air dans les sous-quais et tunnels de service;

Attendu qu’il n’existe aucun dispositif de mesure de la qualité de l’air dans le réseau de métro de la STM et que les seules données disponibles sur les polluants de l’air intérieur sont compilées dans l’étude publiée en 2017, et que ces données datent de l’été 2010 et de l’hiver 2011;

Attendu que la Régie autonome des transports parisiens (RATP) de la ville de Paris mesure en continu la qualité de l’air dans deux stations de son réseau de métro et dans une gare de son réseau express régional depuis 1997 à l’aide de stations de mesure équipées d’analyseurs, et que depuis 2018, pour des questions de transparence, les usagers peuvent connaître en temps réel l’évolution de la qualité de l’air dans ces stations sur le site Web de la RATP;

Attendu que d’autres villes telles que Barcelone, Londres, et plus récemment Tokyo et Toronto, ont effectué des campagnes de mesure de la qualité de l’air dans leur réseau de métro et que la ville de Seoul a récemment installé 840 capteurs de la qualité de l’air dans 277 stations de son réseau de métro;

Attendu qu’en 2018, il y a eu 271,4 millions d’entrées dans le métro montréalais et que ces usagers ont le droit de connaître la composition de l’air qu’ils respirent à l’intérieur du métro au même titre que la composition de l’air extérieur;

Il est proposé par Karine Boivin-Roy, conseillère de la Ville du district de Louis-Riel;

Et appuyé par Dominic Perri, conseiller de la Ville du district de Saint-Léonard-Ouest;

Que la STM fasse une évaluation de la ventilation et de la qualité de l’air dans les sous-quais et les tunnels de service dans les plus brefs délais, comme elle s’est engagée à le faire dans son Rapport de développement durable 2018;

Que la STM mène des campagnes ponctuelles de mesure de la qualité de l’air dans le réseau de métro, et ce, de manière régulière;

Que la STM installe, à terme, des stations de mesure équipées d’analyseurs afin que soit mesurée en continu la qualité de l’air dans les cinq stations de métro les plus achalandées, et qu’elle rende disponibles en temps réel sur son site Web les données récoltées, en plus de dresser un portrait annuel dans son Rapport de développement durable.

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