Le plan d’action de l’administration pour soutenir les victimes de violence conjugale se fait attendre

violence conjugale

Bien qu’une année entière se soit écoulée depuis l’adoption à l’unanimité de la motion visant à bonifier le soutien offert par la Ville de Montréal aux victimes de violence conjugale, le plan d’action de l’administration Plante se fait toujours attendre. L’Opposition officielle l’appelle à mettre rapidement en place les mesures promises et à réitérer son soutien en tant que « Municipalité alliée contre la violence conjugale » avec le dépôt d’une nouvelle motion au conseil municipal du 21 mars prochain.

« Nous venons de passer une année très sombre en matière de violence conjugale et de féminicides et nous devons multiplier les gestes préventifs pour nous assurer de ne plus jamais être confrontés à un bilan aussi lourd. Ce n’est pas simplement en disant qu’on ne veut pas qu’il y en ait une de plus qu’on va enrayer ce fléau, c’est avec des actions », a souligné Stéphanie Valenzuela, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de diversité des genres et du statut de la femme.

Parmi les mesures réclamées, on compte la gratuité d’un transport pour les victimes qui arrivent en urgence dans une maison d’hébergement de même que la mise à disposition gratuite d’un service d’entreposage temporaire et d’un service de déménagement. Les élu.e.s d’Ensemble Montréal demandent également que les locaux disponibles appartenant à la Ville soient gratuitement mis à profit des organismes qui doivent jongler avec un manque d’espace pour offrir leurs consultations en raison du taux d’occupation qui atteint régulièrement 100 % dans la métropole.

Pour encourager l’ensemble des personnes concernées à obtenir de l’aide, le lancement de deux campagnes de communications périodiques concomitantes est proposé : la première pour diffuser les coordonnées des ressources disponibles offertes aux victimes à Montréal et la deuxième afin de partager les coordonnées des ressources dédiées aux personnes ayant des comportements violents.

Enfin, l’Opposition officielle appelle l’administration à emboîter le pas à la Ville de Laval en participant au programme de sensibilisation et de certification « Milieux de travail alliés contre la violence conjugale » mis sur pied par le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale. Rappelons d’ailleurs que, dans son rapport annuel publié en décembre 2020, le Comité d’examen des décès liés à la violence conjugale identifiait « de grands besoins de sensibilisation et de formation » et soulignait que le succès de la prévention « dépend largement de la concertation et la convergence de toutes les forces impliquées ».

« Puisqu’il est plus difficile pour les agresseurs d’isoler leur victime lorsque cette dernière est sur son lieu de travail, les entreprises sont de plus en plus invitées à garder l’œil ouvert et être à l’affût. Avec environ 23 000 employé.e.s, la Ville de Montréal est l’un des plus importants employeurs de la métropole. Sa participation est à considérer en termes de portée, mais aussi de modèle pour les autres entreprises », souligne Aref Salem, chef d’Ensemble Montréal et de l’Opposition officielle.

Soulignons que l’ensemble des mesures proposées ont été mises en place de part et d’autre par les villes qui se sont proclamées « Municipalité alliée contre la violence conjugale ». L’Opposition officielle souligne ainsi qu’il est tout à fait réaliste pour la Ville de Montréal d’aller de l’avant. 

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