Rentrée scolaire – Ensemble Montréal demande plus de brigadiers scolaires pour renforcer la sécurité des jeunes

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Montréal, le 15 août 2018 – Le chef d’Ensemble Montréal, M. Lionel Perez, et le porte-parole en matière d’Itinérance et jeunesse, M. Benoit Langevin, ont présenté une motion demandant à la Ville de Montréal de travailler avec le Service de police de Montréal pour mettre fin aux quotas qui limitent les effectifs de brigadiers scolaires dans l’agglomération de Montréal.

Pour l’occasion, ils ont reçu l’appui de plusieurs commissaires de commissions scolaires de Montréal, dont Mmes Suzanne Marceau et Louise Leroux, de la Commission scolaire Marguerite Bourgeoys, Mme Renée-Chantal Belinga de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île, Mme Patricia Lattanzio de la Commission scolaire English-Montreal et Mme Marie-Josée Mastromonaco, vice-présidente à la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

D’une même voix, Ensemble Montréal et les commissaires scolaires présentes ont critiqué la limitation du nombre de brigadiers scolaires à environ 520 depuis des années, et ce, malgré une augmentation constante d’élèves et de la construction de nouvelles écoles. En outre, ils ont demandé de changer le processus utilisé pour sécuriser les intersections qui consiste à déplacer des ressources déjà en poste, pour les transférer vers d’autres intersections jugées dangereuses.

« Les brigadiers sont partie prenante de la sécurité des jeunes qui se déplacent à pied et à vélo entre la maison et l’école. Or, les commissions scolaires s’accordent pour dire qu’ils ne sont pas assez nombreux. Ce manque de brigadiers à plusieurs intersections met non seulement la vie de ces enfants en danger, mais il force également beaucoup de parents à déposer leurs enfants à l’école en voiture. Le hic, c’est que la présence d’un grand nombre de véhicules près des écoles contribue au sentiment d’insécurité. Les quotas doivent être abolis pour que les effectifs de brigadiers reflètent l’état de l’évolution des besoins au bon endroit, au bon moment », a déclaré M. Perez.

Depuis une dizaine d’années, les commissions scolaires montréalaises vivent une véritable explosion du nombre d’élèves et d’écoles. Par exemple, les prévisions du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur indiquent une augmentation de plus de 1000 élèves par an à la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île pour les cinq prochaines années. En 2008-2009, la Commission scolaire Marguerite Bourgeoys comptait 44 600 élèves répartis dans 73 écoles contre 71 122 élèves et 85 écoles en 2016-2017. La CSDM estime que d’ici 5 ans, au moins 15 nouvelles écoles devront être construites pour accueillir les nouveaux élèves.

« Nous faisons des pieds et de mains pour que le nombre de brigadiers scolaires augmente, et ce, sans résultat. Les parents ne cessent de réclamer leur présence aux intersections critiques afin de favoriser l’autonomie de déplacements de leurs enfants en toute sécurité. Il n’est pas normal, voire irresponsable, de devoir se battre pour faire entendre raison alors que tous reconnaissent l’apport positif des brigadiers scolaires », a soutenu Mme Marie-Josée Mastromonaco.

Plus de 30% des élèves du primaire optent pour le transport actif entre la maison et l’école. Entre 2013 et 2017, 140 enfants ont été blessés par un véhicule à Montréal lors de leurs déplacements. La présence de brigadiers aux intersections très fréquentées par les voitures est un des facteurs ayant le plus d’impact sur le sentiment de sécurité des enfants et de leurs parents.

« Dans le contexte où la cohabitation entre les usagers de la route est perturbée par les chantiers et les nombreux détours, la pertinence des brigadiers scolaires n’est plus à démontrer. Plusieurs des écoles de Montréal sont situées dans des environnements urbains denses et achalandés. Les brigadiers scolaires doivent être au rendez-vous! Ces derniers ne font pas que sécuriser les intersections, ils sensibilisent à la sécurité routière. En tant que société, nous favorisons le transport actif dès le plus jeune âge. Pour ce faire, assurons-nous de garantir à nos jeunes un environnement sécuritaire », a conclu M. Langevin.

La motion d’Ensemble Montréal sera débattue lors du conseil municipal du 20 août prochain.

Motion de l’Opposition officielle
Séance du conseil municipal du 20 Août 2018

Motion pour sécuriser les déplacements entre la maison et l’école en mettant fin aux quotas de brigadiers scolaires à Montréal

Attendu que la Ville de Montréal souhaite convaincre ses résidents d’adopter les transports actifs, et qu’un premier pas est de modifier les habitudes de déplacements domicile-école-travail;

Attendu que la marche ou le vélo, pour aller à l’école et en revenir, constitue une façon simple et facile de faire bouger les jeunes et ainsi prévenir des dangers de la sédentarité et des problèmes de santé qui y sont associés;

Attendu que 32% des enfants optent pour le transport actif, la marche ou le vélo, pour se rendre à leur école;

Attendu qu’entre les années 2013 et 2017, 140 enfants âgés de 5 à 12 ans ont été blessés par un véhicule motorisé, à Montréal, lors de leur déplacement entre la maison et l’école;

Attendu que le nombre d’écoliers n’a pas cessé d’augmenter depuis les 10 dernières années, et que la Commission scolaire de Montréal (CSDM) estime que d’ici 5 ans, c’est minimalement 15 nouvelles écoles qui devront être bâties;

Attendu que l’insécurité routière est l’une des principales raisons invoquées par les parents pour choisir l’automobile comme mode de déplacement de leurs enfants entre la maison et l’école;

Attendu que même le long d’un trajet sécuritaire, les jeunes enfants, à cause de leur nature imprévisible et de leur inexpérience, doivent être supervisés par des adultes responsables tels des parents ou des brigadiers scolaires;

Attendu que le nombre de brigadiers, chargés de la surveillance des traverses aux intersections afin d’assurer la sécurité et la prévention d’accident, est limité à 521 depuis plus de 10 ans;

Attendu qu‘actuellement le processus pour ajouter un brigadier à une intersection, demande d’en retirer un ailleurs;

Attendu que la présence de brigadiers aux intersections très fréquentées par les voitures est un des facteurs ayant le plus d’impact sur le sentiment de sécurité des enfants et de leurs parents;

Attendu que la CSDM recommandait dans son mémoire présenté dans le cadre de la Consultation publique sur la sécurité routière par la SAAQ, de modifier le nombre de brigadiers scolaires en fonction des besoins en tenant compte de l’augmentation du nombre d’élèves;

Il est proposé par  Benoit Langevin, conseiller de ville du district Bois-de-Liesse

et appuyé par         Abdelhaq Sari, conseiller de ville du district Ovide-Clermont

Que la Ville de Montréal, en collaboration avec le service de police de Montréal, consulte les commissions scolaires établies sur le territoire de Montréal et les arrondissements pour identifier les besoins réels de brigadiers scolaires;

Que la Ville de Montréal modifie ses pratiques pour mettre fin au quota de brigadiers scolaires et détermine les ajouts en fonction des besoins exprimés par ses partenaires.

SOURCE Ville de Montréal – Opposition officielle à l’Hôtel de Ville de Montréal

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