Véhicules en libre-service sans ancrage : la Ville se prépare à autoriser plusieurs nouveaux services qui vont concurrencer BIXI
Montréal, le 26 mars 2019 – Bien qu’ils ne soient pas opposés aux nouveaux types de véhicules en libre-service, les élus d’Ensemble Montréal se questionnent toutefois sur l’empressement de l’administration de la mairesse Plante à dérouler le tapis rouge à ces nouveaux joueurs qui vont concurrencer le réseau de vélos en libre-service BIXI.
« Quelle est la logique d’investir des fonds publics dans BIXI et, en même temps, d’encourager ses concurrents à s’installer sur le même territoire pour lui faire perdre des revenus? Il y a des limites à se cannibaliser, surtout quand ce sont les Montréalais qui paient la facture », a déclaré Lionel Perez, chef de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal.
Pour Alan DeSousa, maire de l’arrondissement de Saint-Laurent et porte-parole de l’Opposition officielle en matière de transport, il s’agit d’un manque de transparence flagrant de la part de l’administration Plante. « Le mois dernier, les élus montréalais ont approuvé une entente de 10 ans avec BIXI-Montréal, qui prévoit que la Ville versera une contribution annuelle de 4,6 M$, en plus d’être responsable d’éponger les déficits de l’organisme. Un mois plus tard, l’administration Plante change les règles du jeu. Pourquoi ne nous a-t-elle pas informés avant la tenue du vote qu’elle prévoyait ouvrir le domaine à la concurrence ? », a demandé M. DeSousa.
Rappelons qu’en 2014, au terme d’un effort de restructuration, l’organisme à but non lucratif BIXI-Montréal a été créé dans le but d’assurer la gestion efficace du service BIXI. Depuis ce temps, l’achalandage est en hausse constante. Or, l’arrivée des Uber JUMP et autres bicyclettes ou trottinettes en libre-service va perturber fortement le modèle d’affaires de BIXI.
« En plus de prendre des parts de marché à BIXI, ces nouveaux concurrents n’auront pas les mêmes obligations sur le plan de l’équité territoriale. BIXI a déjà annoncé son intention d’être présent dans tous les arrondissements. Les nouveaux services ne voudront pas investir dans les quartiers périphériques, où la densité est plus faible. Donc, BIXI-Montréal est désavantagée car elle devra investir davantage pour être présente partout », a conclu M. Perez.