Ensemble Montréal réclame une baisse de taxes équivalant à 35 M$

taxes Montréal

Avec sa hausse de taxes de 4,1 %, la plus importante depuis 2011, le budget 2023 de l’administration Plante-Ollivier étouffe encore plus les Montréalais.es qu’ils ne le sont déjà en cette période économique difficile. Alors que tous les gouvernements se préparent à un scénario de récession, l’administration municipale choisit d’enlever le peu qu’il reste aux contribuables. Devant cette préoccupation, les élu.es d’Ensemble Montréal annoncent qu’ils présenteront quatre amendements au budget 2023 afin de le rendre socialement acceptable. 

« Pendant que les Montréalais font toutes les économies qu’ils peuvent pour être capables de payer l’épicerie, l’administration fait la gourmande en pigeant plus de 118 millions dans leurs poches. Depuis l’arrivée au pouvoir de Projet Montréal, les dépenses ont augmenté de 30 %. Dans le contexte actuel, ils auraient pu se garder une gêne, mais la logique de l’administration, c’est de dépenser toujours plus », a déclaré Aref Salem, chef de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui.

Une bouffée d’air de 35,5 millions 

Pour donner une bouffée d’air aux Montréalais.es, Ensemble Montréal propose de limiter la hausse des taxes relevant du conseil municipal à 2,9 % pour le résidentiel et 1,9 % pour le non résidentiel, ce qui permettra de réinjecter 35,5 M$ dans leur portefeuille. Le parti se serait également attendu à ce que la hausse de taxes de l’administration Plante-Ollivier s’accompagne du respect de sa promesse de mettre en place un programme de report pour les personnes à revenus fixes, qui auront également de la difficulté à avaler l’augmentation. 

« Nous avons beau appeler les propriétaires à ne pas renvoyer la facture aux locataires, il est utopique de croire qu’ils vont tous éponger l’ensemble des coûts de bon cœur. Avec l’inflation et l’augmentation des taux directeurs, tout le monde en arrache. Si l’on veut maintenir l’abordabilité de l’habitation à Montréal, l’administration doit se serrer la ceinture, limiter ses dépenses et donc limiter la hausse de taxes », a expliqué Alan DeSousa, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de finances.

Aider nos commerçants plutôt que de les mettre KO

Si Projet Montréal se targue d’avoir réussi l’exploit d’augmenter modestement la taxe non résidentielle à 2,9 % en moyenne, la réalité sur le terrain sera tout autre pour les commerçants. En tenant compte de l’ensemble des charges fiscales foncières pour le non résidentiel, ces derniers devront assumer une hausse moyenne de 34,66 $ par tranche de 1000 $ d’évaluation, ce qui est au-dessus du taux moyen de 24,23 $ des commerces canadiens. La hausse de la taxe générale foncière sous la responsabilité de la ville-centre sera particulièrement vertigineuse dans 14 arrondissements, notamment à Lachine (+14,9 %), Saint-Laurent (+11 %), Anjou et LaSalle (+8 %). 

Pendant que le montant des factures grimpe et que les entreprises essaient de composer avec un endettement moyen de 108 000 $ dû à la pandémie, l’administration n’a présenté aucun plan d’action pour les aider à tenir le coup à l’aube d’une récession.

« Il y a un désintérêt flagrant de la part de Projet Montréal envers le développement économique. Entre la COVID-19, la plus forte inflation depuis 40 ans et les programmes d’aide qui tardent à être réformés malgré les appels à l’aide, l’administration Plante-Ollivier leur donne un coup massue supplémentaire plutôt que de leur tendre la main », a déploré Laurent Desbois, co-porte-parole en matière de finances pour l’Opposition officielle.

Investir pour un service de police compétitif

Les besoins en matière d’embauche sont grands dans tous les corps policiers de la province et les jeunes recrues ont désormais l’embarras du choix. Confronté à 31 désistements de nouveaux policiers, uniquement entre septembre et octobre dernier, et à 70 démissions en 2022, force est de constater que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) doit repenser sa compétitivité. Bien que les causes soient multiples, l’écart entre le salaire d’entrée au SPVM et celui des autres corps de police n’aide en rien la cause. Par conséquent, Ensemble Montréal demande de réajuster le budget 2023 pour augmenter à la hauteur de 1 M$ le salaire des recrues du SPVM.

« La vie coûte plus cher à Montréal, mais parallèlement, le salaire des recrues du SPVM est l’un des plus bas. Déjà que nous devons composer avec un manque criant d’effectifs qui nous coûte extrêmement cher en temps supplémentaire, on n’a pas le luxe de voir des policiers et policières nous glisser entre les doigts », a insisté Abdelhaq Sari, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de sécurité publique.

Enfin, devant les besoins immenses des personnes en situation d’itinérance, Ensemble Montréal souhaite qu’une somme supplémentaire de 3 M$ soit allouée au Service de la diversité et de l’inclusion sociale afin d’augmenter les contributions aux organismes de soutien. Un amendement sera également proposé pour dédier les fonds nécessaires au Bureau du vérificateur général afin de réaliser un audit du rapport préélectoral des finances publiques.

Si l’administration Plante-Ollivier n’accepte pas les amendements, les élu.e.s d’Ensemble Montréal se verront dans l’obligation de voter contre l’adoption du budget.

Leurs principales objections sont publiées dans le rapport minoritaire disponible pour téléchargement ci-dessous.

 

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