Suivi de la qualité de l’air dans l’Est: Ensemble Montréal réclame un environnement sain et durable pour les Montréalais.es

qualité air

Inquiets de la qualité de l’air dans l’Est de Montréal et de l’impact des futurs projets industriels sur celle-ci, le conseiller de ville du district de Tétreaultville, Julien Hénault-Ratelle et la conseillère de ville du district de Louis-Riel, Alba Zúñiga Ramos, ont tenu une conférence de presse mardi matin afin de presser l’administration de renforcer le suivi de la qualité de l’air, notamment en exigeant d’implanter deux stations d’échantillonnage dans les secteurs d’Assomption-Sud-Longue-Pointe et dans le sud de Tétreaultville. 

L’Est de Montréal est en voie de subir un développement à grande échelle avec plusieurs projets industriels d’envergures. À cela s’ajoute la hausse considérable du trafic de camionnage et du passage des trains, à la congestion routière due à la réfection du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine et celle de l’autoroute 25 ainsi que la fermeture de plusieurs bretelles de l’échangeur Souligny. Tous ces projets ne sont pas sans conséquence sur l’environnement et sur la santé des citoyens de l’Est, qui subissent historiquement le plus les effets néfastes de la pollution atmosphérique à Montréal. C’est pourquoi davantage d’outils de suivi et d’évaluation de la qualité de l’air doivent être implantés rapidement. 

Sensibles aux revendications continues des résidents de l’Est sur la qualité de l’air, les élu.es de l’Opposition officielle demandent une plus grande transparence dans la collecte et la diffusion des données. Pour ce faire, ils demandent qu’une section des bilans sur la qualité de l’air du Service de l’environnement soit dédiée dès cette année pour l’Est de Montréal comme c’était le cas en 2019. 

« L’enjeu de la qualité de l’air dans l’Est est un des dossiers sur lesquels les résidents m’interpellent le plus. J’ai grandi et j’habite dans Tétreaultville, dans le « poumon noir ». On doit être proactif en matière de qualité de l’air pour s’assurer que le développement de l’Est dans son ensemble se fasse de manière durable et sans compromettre la santé de la population », insiste M. Hénault-Ratelle. 

Afin d’assurer la viabilité d’un milieu de vie sain, Ensemble Montréal enjoint l’administration de collaborer dès maintenant avec la Direction régionale de Santé publique de Montréal (DRSP) afin d’effectuer une évaluation d’impact sur la santé (EIS) du développement de l’Est dans son ensemble. Cela permettrait d’estimer les répercussions du développement d’un secteur dans son ensemble en assurant de mesurer plusieurs indicateurs tels que la pollution de l’air, le bruit, les îlots de chaleur et l’accès à des espaces verts.

Enfin, le développement durable de l’Est passe inévitablement par une transparence et un accès à l’information environnementale pour tous et toutes. La Loi sur la qualité de l’environnement prévoit que le ministre doit tenir un registre public contenant des renseignements sur les projets et activités industriels, dont la source des contaminants provoqués par un projet et le type de rejet dans l’environnement. Or, cela fait cinq ans que le registre se fait attendre. 

À la fin mars, un regroupement de 80 représentants d’organismes environnementaux et du milieu universitaire a donné un ultimatum au gouvernement du Québec afin qu’il mette en place le registre en 2023. Les élu.es de l’Opposition officielle appuient la mise en place de ce registre et demandent à l’administration Plante de faire preuve de proactivité en exerçant de la pression sur le gouvernement québécois pour qu’il mette finalement en place le registre public prévu par la Loi sur la qualité de l’environnement, et ce, dès 2023. 

« Si nous voulons que l’Est arrête d’être reconnu comme le « poumon noir » de Montréal, il faut avoir l’ambition de renverser la vapeur pour assurer aux Montréalais.es un développement durable qui prend en considération la santé publique et l’environnement. Ce registre public permettrait aux citoyens de l’Est de savoir si les activités industrielles qui se situent près de chez eux sont sécuritaires et respectent les règles de protection de l’environnement », conclut Mme Zúñiga Ramos. 


Les élu.es de l’Opposition officielle débattront de cette motion lors de la prochaine séance du conseil municipal le 17 avril 2023.

Restez informé!

Inscrivez-vous pour recevoir des nouvelles concernant le Parti, ses idées, ses initiatives, ses évènements et sur le travail que nous accomplissons dans votre quartier!